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A la rencontre des chercheurs d'or (Lai Chau 1/2)
03 décembre 2007, par Muriel et Christophe
Avec le froid, nous préferons ne pas rester à Sapa. Nous allons sortir un peu des sentiers battus et partir à travers la montagne le long de petites routes. Première étape : Lai Chau...
Nous attendons le bus à un carrefour à l'entrée de la ville. Nous sommes rejoints par 4 allemands à la retraite. Ils ont une sacrée forme !
Costume traditionnel et mobylette moderne ne sont pas incompatibles.
Le bus est plein et ne possède pas de soute. Pas de problèmes : on empile les marchandises et les bagages dans l'allée centrale.
Il faut faire un peu d'escalade pour accéder à notre place ou sortir du bus...
Pouvoir manger en toutes circonstances...
Peu après Sapa, nous franchissons un col au pied du Fansipan, le point culminant du Vietnam. La descente est superbe.
La route passe à proximité de rizières en terrasse.
Quelques heures de bus, un changement en cours de route et nous voilà à Muong Lai qui autrefois s'appelait Lai Chau.
La petite ville n'est plus qu'un bourg sur le déclin. Deux raisons à cela : tout d'abord, elle a été balayée par deux inondations dans les années 90, qui ont fait près de 300 morts au total. Ensuite, pour mettre fin à l'impétuosité de la rivière Noire, le gouvernement a entamé la construction d'un barrage. Ainsi, elle va disparaître sous les flots d'ici quelques années. La ville a même été débaptisée et c'est une autre petite ville, promue chef lieu de province, qui s'appelle désormais Lai Chau. Drôle d'impression !
La bourgade est habitée par les Thaïs blancs, l'une des ethnies du Vietnam. A l'époque du protectorat, c'était d'ailleurs la capitale de la Haute Région. Les Thaïs furent alliés aux Français contre les Viet-Minhs. Leur roi deo Van Long, le tigre de Lai Chau, dut s'exiler en France après la défaite de Dien Bien Phu.
D'ailleurs, le choix n'est pas très grand pour les hotels : il n'y en a que deux. Nous choisissons celui qui a la meilleure réputation, surévaluée d'ailleurs, les chambres en bois n'étant absolument pas insonorisées. Votre voisin est comme dans votre chambre...
Nous explorons les environs à pied, avec une carte (fournie par l'hôtel) des plus sommaires. Les maisons sont quasiment toutes en bois, suivant l'architecture traditionnelle.
Des marchandes
Une briqueterie
L'arachide sèche sur la route, prolongement de la maison.
De délicieux caramboles
Le bambou est découpé en fines lamelles puis tressé pour fabriquer des nattes.
Les cultures
Au hasard, nous nous engageons sur un chemin qui nous conduit vers la berge. Au bord de l'eau, nous nous approchons d'un petit campement.
Les personnes sont en plein travail en contrebas de la falaise.
Au début de notre promenade, nous avions vu depuis la route le même genre de camp au bord de la rivière sans trop savoir ce qu'ils étaient en train de faire.
Aussi, nous n'hésitons pas une seconde pour descendre observer de plus prês accompagnés par l'un d'entre eux.
Nous ne savons pas exactement quel minerai ou pierre précieux ils recherchent, mais notre guide nous fait comprendre par gestes que c'est pour des bijoux.
Leur équipement est des plus sommaire.
Des femmes creusent à la pioche dans la falaise, mélange de terre rouge et de cailloux.
D'autres, à l'aide d'un tuyau, lavent les cailloux à grandes eaux
qui finissent sur un tapis de caoutchouc à petites franges vertes (comme de l'herbe synthétique).
Le tout est alimenté par une vieille pompe que gèrent deux personnes, les pieds dans l'eau.
Est-ce un groupe de chercheurs d'or ( ou de pierres précieuses ?) Nous ne le saurons jamais.. Mais, cela fait partir de nos fantastiques rencontres de voyage.
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