Sac à dos
Autour du Monde
avec Muriel et Christophe

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Que le ciel nous soit clément !

Bref passage dans un cybercafé. On nous demande nos passeports et on note scrupuleusement notre numéro de visa : on ne plaisante pas ici avec Internet.

A peine assis, nous nous rendons compte qu'il n'y a pas de prise USB accessible. Impossible de brancher l'appareil photos pour sauvegarder les photos. Nous demandons au personnel si ils ont des PC avec une prise USB (ce qui n'a rien d'extraordinaire, tous les PC fabriqués dans les 5 dernières années ont l'USB). On nous regarde avec des yeux ronds, avant de nous montrer une petite salle où les 2 PC sont utilisées par deux employés pour télécharger des MP3. Mais ils ne semblent pas disposés à nous laisser en utiliser un. Nous patientons un moment, sans succès. Comme on a l'air d'emm... tout le monde, nous finissons par partir. Au passage, nous devons quand même payer pour l'ordinateur que nous n'avons pas utilisé ! Nous sentons qu'Internet ne pas être simple en Chine.

Nous partons ensuite vers le temple du Ciel. Juste avant, nous nous arrêtons dans une échoppe. Au vu de la file d'attente, cela doit être délicieux...

Avec nos beignets et notre bol de boisson à base de tofu (?), le plus dur est de trouver une place. C'est une vraie foire d'empoigne à chaque fois qu'il y en a une qui se libère et à ce jeu là, nous ne sommes pas les plus forts... Il y a bien un tabouret vide, mais les grands-mères qui y ont mis leur sac à mains nous font vertement comprendre qu'elles ne vont pas nous le céder. Nous finissons par laisser tomber au bout de 10 minutes. Comme les Coréens qui, il y a quelques jours encore, nous invitaient à leur table nous paraissent loin !

Si on ajoute le cybercafé de ce matin et le personnel très froid de notre hôtel, nous trouvons que le contact avec les Chinois n'est pas très chaleureux pour l'instant. Nous avons parfois quelques sourires, mais cela reste rare. Mais cela est sans dû au fait que Beijing soit une très grosse ville. Nous verrons bien pour la suite.

Nous arrivons finalement au Temple du Ciel. Entouré par un mur d'enceinte de plus de , c'était là que les empereurs venaient prier le ciel.

Nous commençons par le complexe le plus au nord, le très beau temple de la Prière pour les moissons (Qinian Dian). Avec 38 m de haut, le batiment principal est entièrement en bois et sans un clou. Il date du début de la dynastie Ming (1420) et a été reconstruit à l'identique suite à un incendie.

 

Le batiment repose sur une esplanade en marbre à 3 niveaux, ornés de dragons, phoenix et nuages.

 

Comme son nom l'indique, c'est ici que l'empereur venait prier le ciel pour de bonnes récoltes. Des batiments annexes permettaient de stocker les objets de culte ou de préparer les animaux à sacrifier. Le protocole était très rigoureux, l'empereur arrivait par une terrasse longue de 300m sur laquelle une tente lui permettait de revetir la tenue de culte.

Les offrandes étaient ensuite brûlées dans de grandes urnes.

Le culte du Ciel remonte à des époques très reculées en Chine et a toujours été le privilège des souverains.

Le site est envahi par les groupes organisés de touristes chinois. Leurs guides sont équipés de haut-parleur, ce qui rajoute au bruit du lieu. Difficile dans ces conditions de tester le mur de l'écho. Sa forme circulaire et la qualité de ses briques conduisent si bien le son que deux personnes peuvent discuter à voie basse d'un bout à l'autre.

L'autel du Ciel est l'ensemble le plus au sud. Il consiste en une grande plate-forme de marbre blanc. Le chiffre 9 a dicté sa construction : le dernier niveau est constitué de 9 cercles de blocs de pierre concentriques. Le plus petit est constitué de 9 pierres, le deuxième de 18 et ainsi de suite jusqu'à 81.

Le parc autour est très agréable pour échapper aux hordes de touristes. Au détour d'une allée, le pavillon de l'impératrice douairière Cixi, qui fut la véritable souveraine de la Chine à la fin du XIXe siècle, faisant et défaisant les empereurs à sa guise. On l'aperçoit au début du film "Le dernier empereur" de Bertolucci.

Une éclaircie nous permet de bénéficier de la lumière du soleil couchant. Les tuiles vernies du toit du temple du Ciel prennent alors une couleur magnifique.

Sur le chemin du retour, nous flânons au pied des ruines du mur d'enceinte construit par les Ming.

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