Aujourd'hui, nous sommes le
25 Mai 25
J+6466
24 février 2008, par Muriel et Christophe
Après le bush, la côte, les forêts d’eucalyptus, Sydney et sa baie, direction les Blue Mountains. Cette région montagneuse est facile d’accès et située à seulement 120 Km à l'ouest de Sydney. Au cours de notre voyage, nous n’avons finalement pas fait énormément de rando. Cela nous manquait… Nous profitons donc de cette opportunité avec plaisir.
Pour nous y rendre, nous allons emprunter un simple train de banlieue. C’est comme si les Alpes se trouvaient dans la grande banlieue de Paris et qu’il suffisait de prendre une ligne de RER pour y arriver…
Nous quittons le quartier de Kings Cross en métro pour la Gare Centrale.
A la station de train, c'est facile pour se repérer, le nom de la ligne parle de lui-même : Blue Mountains !
En route...
Le train ressemble vraiment à un TER sur deux étages. Le vert n’est pas du meilleur goût…
Le train s'élève progressivement dans la montagne, suivant une crête qui permet une superbe vue sur les forêts. Les Blue Mountains étaient au début de la colonie britannique, fin XVIIIe, un obstacle qui empêchait l’exploration des régions intérieures. L’occupation occidentale se limitait à une étroite bande de terre le long du littoral. Les premières tentatives pour trouver un chemin vers l’ouest échouèrent toutes et il fallu attendre 1813, soit près de 40 ans pour que 3 explorateurs réussissent, ouvrant ainsi l'intérieur du continent à la colonisation occidentale. Le voie ferrée suit d'ailleurs le chemin qu'ils ont emprunté.
Notre destination finale est quasiment en bout de ligne, nous ferons ainsi plus d’une vingtaine d’arrêts pour atteindre notre objectif…
Deux heures plus tard, nous y sommes… Il est 12h30.
Première escale Katoomba , le chef lieu de la région, pour prendre des infos à l’office du tourisme sur les randonnées : les circuits, les durées et les accès… En fait, l'office du tourisme se situe à l'autre bout de la ville et autour de la gare, il n'y a rien de très concluant dans les agences privées. Au final, cela nous fait perdre pas mal de temps avant de repartir pour Blackheath, le village suivant sur la ligne, où nous avons réservé dans un motel.
A notre arrivée, nous discutons avec l’hôtelière sur les possibilités d'excursion dans les environs sans avoir à repartir à Katoomba. Très gentillement, Elle nous propose de nous emmener en voiture jusqu’à un début de ballade pour nous éviter les 4 km de marche sur la route goudronnée sans grand intérêt…
Nous acceptons volontiers. En effet, il est déjà 15h, la journée est passée vraiment vite… Et, nous craignions de ne pas pouvoir marcher aujourd’hui… Juste le temps de prendre deux, trois affaires : de l’eau, un paquet de biscuits, la crème solaire et l’appareil photo et en voiture !
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Nous arrivons enfin devant les Blue Mountains.
Premières impressions …
Cela nous évoque le Grand Canyon aux Etats-Unis qui aurait changé de couleur, passant du rouge au vert.
Quels paysages ! Nous apprenons que cet environnement dépassant le million d’hectares est classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis Mai 2001.
Les jurassiens pourraient dire qu’à « Baume Les Messieurs » aussi, des cirques ont été créés au fil des siècles… C’est l’une de nos promenades préférées mais l’impression d’immensité est démultipliée en Australie.
Aujourd’hui, nous allons jusqu’au « Pulpit Rock ».
Pour découvrir notre objectif final, il suffit de pointer du doigt en direction de l'éperon rocheux qui s'est détaché du reste de la falaise. Tout là -bas au fond...
C’est parti pour 3 km de randonnée en longeant le bord de la falaise.
Nous partons d'un bon pas...
Au départ de notre rando, nous observons des "arbres-fougères", arbre endémique de l’Australie. (nous en retrouverons aussi en Nouvelle-Zélande)
Nous apercevons en contrebas une cascade dénommée « Horseshoe ».
La forme arrondie des falaises renforce la perspective d'immensité. C'est vraiment impressionnant !
Où que nous portions le regard, le paysage est un mélange de bleu, de vert
et de rochers...
Le chemin est surtout jalonné d’eucalyptus...
... allant d'une variété très feuillue ...
...à ceux dont le tronc blanc pèle ...
D'ailleurs, si les Blue Mountains portent ce nom, c'est du à l'évaporation de l'essence de certains eucalyptus (les gommes bleues) qui produirait, sous l'effet de la chaleur, un effet bleuté au-dessus des montagnes.
Certaines zones portent encore les traces de feux…notamment les troncs noirs des arbres. Ils ne sont pas morts pour autant… Au contraire, le feu est même un processus naturel indispensable, permettant la régénération et la fertilisation de la forêt. Par exemple, les graines du Banksia sont libérés de leur enveloppe seulement sous l'effet d'une forte chaleur.
L'érosion des roches les plus tendres laissent apparaître des formations de roche volcanique semblables à du crépis...
...ou des champignons
Ces rochers à nus peuvent atteindre de gigantesques surfaces...
La vue dans la vallée et toujours la foret d'eucalyptus bleus...
Lors de la dernière crique, plus à l’ombre, les fougères d’un vert tendre ressemblent cette fois à celles de chez nous…
Nous accédons au Pulpit Rock, le promontoire est sur deux niveaux.
Il n’y a pas d’accès au petit piton qui se détache du reste de la roche.
On pourrait croire que les sommets des Blue Mountains se trouvent à des hauteurs importantes...En fait, tous se situent autour de 1 000 mètres.
Toutefois, la vue sous nos pieds est vraiment impressionnante...
Depuis le promontoire,
Nous apercevons la vallée Grose et l'avancée s'appelle le Edgeworth David Head et tout au fond se trouve le Mont Hay (944 m)...
D’un point de vue... (notre départ)
...A un autre (notre arrivée)
Plus de 1300 espèces de plantes vivent dans la région.
Quelques espèces endémiques :
Xanthorrhoea semiplana (Yacca)
Banksia
The mountain devil
Sur le chemin du retour, l’ombre est de plus en plus grande dans la vallée
Nous repartons sur le chemin goudronné, les touristes partis, les perroquets reprennent leur terrain de jeu
Nous arrivons à l’entrée du parc, un oiseau en guise d'effigie
Cette fois, en plein cœur du lotissement, nous entendons d’autres perroquets jouer dans les branches…
un panneau nous attire l'œil...
décidément les oiseaux sont légions...
Quelle maison pourrions-nous acheter ? Nous comparons les différents styles… Et vous, avez-vous fait votre choix ?
ou en centre ville