Aujourd'hui, nous sommes le
25 Mai 25
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12 octobre 2007, par Christophe
On ne peut pas venir à Beijing sans visiter la Grande Muraille.
C'est aujourd'hui ou jamais : pour la première fois depuis que nous sommes ici, il fait vraiment beau. Il y a 3 possibilités pour un voyageur indépendant : une excursion organisée pour occidental, une excursion pour touristes chinois (moins cher mais qui inclut de longs détours dans des boutiques ou des parcs d'attractions) ou par ses propres moyens. Fidèles à notre volonté d'indépendance, nous choisissons bien sûr la dernière solution...
Départ vers 8h de notre hotel, mais le temps de s'arrêter au ravitaillement, d'arriver à la gare routière et de trouver le bon bus, il est déjà 9h45... Au bout d'une heure, on nous dépose au bord de la route. Nous découvrons rapidement que nous sommes seulement à mi-chemin, dans la charmante ville de Miyun, dont nous voyons pour l'instant des terrains vagues et des maisons abandonnées. Bref, on est au milieu de nul part !
Et c'est parti pour de longues négociations avec les chauffeurs de minibus. Nous finissons, au bout d'une demi-heure, par en trouver un qui accepte un prix raisonnable. Nous avons commencé à 300 yuans pour arriver à 50...
Encore une bonne heure de route avec nos deux sympathiques chauffeurs...
et nous arrivons à Simatai, l'une des sections restaurées de la Grande Muraille qu'il est possible de visiter.
Le site est grandiose : face à nous, une gorge flanquée de deux crêtes escarpées sur lequel court la muraille.
Pour les moins courageux, il y a même un télésiège !
La vue depuis une tour de guet
Nous choisissons de partir vers l'ouest et il nous faut d'abord descendre pour franchir la rivière sur un pont suspendu.
Puis, nous remontons de l'autre côté. Certaines parties sont plutot escarpées, mais cela ne décourage pas les vendeurs de boissons, casquettes et autres tee-shirts...
En visitant le lieu, on se rend compte que la Muraille était davantage une voie de communication qu'un ouvrage défensif. En effet, elle passe au sommet de collines si escarpées qu'une armée ennemie ne pouvait les franchir avec des chevaux et des chariots. Seuls les points bas: vallées, gorges... méritaient d'être défendus. Elle n'a d'ailleurs pas arrêté de nombreux envahisseurs, dont les derniers en date furent les Mongols et les Mandchous. Par contre, un message pouvait se transmettre rapidement d'une tour de guet à une autre. La construction de la Grande Muraille s'est étalée sur pres de 2000 ans. Le premier empereur l'a fit batir vers 200 av JC puis elle fut agrandie et renforcée par les Mings (1368-1644). Elle fut par la suite laissé à l'abandon sous la dynastie Qing, leurs ancêtres Mandchous l'ayant aisément franchie.
Les paysages sont magnifiques, la végétation est rase et le sol semble aride.
Nous marchons une grande partie de l'après-midi sur le mur avant de faire demi-tour. Il est pratiquement 17h quand nous arrivons sur le parking à l'entrée. Il y a plus de minibus que de touristes, l'un d'entre eux devrait bien accepter de nous ramener pour un prix décent. Nous nous associons avec un couple d'américain, dont l'un parle très bien chinois. Mais nous déchantons vite, la solidarité des chauffeurs est telle qu'ils préfèrent repartir à vide que de baisser les prix. Nous finissons par accepter la moins mauvaise solution : on nous ramène à Miyun pour prendre un bus vers Beijing. En fait, le ticket de bus que notre chauffeur nous a gentiment offert est le moins cher. Nous avons donc droit à un omnibus, qui s'arrête partout et ne dépasse pas le 40 km/h. Avec en plus les bouchons en périphérie de la capitale, nous n'arrivons pas avant 21h, battant un record de lenteur...
Moralité: on sait quand on part, pas forcément quand on va revenir.
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