Aujourd'hui, nous sommes le
18 Juillet 25
J+6519
13 octobre 2007, par Christophe
Nous retournons sur la place Tiennanmen pour visiter le mausolée de Mao. Sa dépouille ne nous intéresse pas vraiment, notre but est de vivre de l'intérieur le culte que les Chinois lui portent.
La visite est gratuite (ce qui est exceptionnel en Chine). Une fois nos sacs laissés à la consigne obligatoire (pas de photos, dommage !), nous suivons la file d'attente qui s'étire sur 500 m au moins. Même mort, Mao déplace les foules !
La queue avance vite. Bon nombre de Chinois s'arrêtent à la boutique de fleurs qu'ils déposent dans la première salle du mausolée devant la statue du grand timonier. Lorsque nous y arrivons, il y a déjà des centaines de bouquets.
Puis nous rentrons dans la pièce où repose la dépouille de Mao (ou sa copie en cire ?). Protégée par une vitre blindée, étroitement surveillée, elle ne risque pas grand chose ! Une étrange lumière orange qui lui donne bonne mine rajoute à la mise en scène théâtrale. Nous restons moins d'une minute dans cette salle. En effet, nous continuons de marcher au même rythme, il est pratiquement interdit de s'arrêter.
A la sortie, il y a l'inévitable boutique de souvenirs avec des objets de toutes sortes. Quel Chinois n'a pas son assiette à l'effigie de Mao ?
C'est une expérience assez étonnante. Mao semble véritablement faire l'objet d'un culte pour les Chinois. Certains se prosternent devant sa statue, comme devant une divinité dans un temple bouddhiste ou taoïste. Nous serions curieux de discuter avec des Chinois pour mieux saisir ce que Mao représente encore pour eux, 30 ans après sa mort. En tout cas, un gouffre sépare la Chine actuelle de celle de Mao. Toutefois, il orne toujours les pièces et les billets, dans un pays où l'enrichissement personnel est désormais la priorité.
Nous consacrons l'après-midi à l'expédition d'un colis pour la France. Le sac à dos lourdement chargé de tout ce que nous avons ramené de Corée, nous mettons un peu de temps pour trouver un bureau de poste. A chaque fois que nous demandons à un passant, c'est tout droit, mais le "tout droit" finit par être long...
Il y a tout d'abord le passage par le guichet d'emballage où le contenu est examiné de près... On ne rigole avec la poste en Chine.
4.3 kg sur la balance, on va se sentir plus léger ! Notre porte-monnaie aussi quand on nous annonce les prix, comparables à ceux de la France. Nous choisissons l'envoi en surface, croisons les doigts pour que ça arrive (dans 3 mois !).
Bien sûr, au retour, nous voyons au moins deux bureaux de poste que nous avons raté à l'aller !
Le soir, nous flânons une dernière fois dans les ruelles de Beijing...
...avant de faire quelques provisions de délicieux biscuits pour les jours à venir !