Aujourd'hui, nous sommes le
25 Mai 25
J+6466
14 octobre 2007, par Christophe
Lever de bonne heure pour boucler les bagages avant le départ pour Datong à l'ouest de Beijing. La gare au style ... sino-communiste...
Nous prenons place à 10h dans le train .
Nous avons la chance d'être seuls dans notre compartiment de 6 couchettes et nous pouvons nous installer à notre aise. De jour comme de nuit, les couchettes restent installées comme ceci.
Après avoir traversé les montagnes au nord ouest de Beijing, nous débouchons sur le plateau du Loess, du nom de ce poussière fine qui forme le sol. Les paysages semi-désertiques sont magnifiques.
Nous apercevons de temps en temps des plantations d'arbres, maigres efforts pour tenter d'enrayer l'avance du désert de Gobi. Le gouvernement chinois tente depuis peu de lutter contre la désertification. Pour l'instant, les résultats ne sont pas à la hauteur de l'importance des sommes dépensées à grands renforts de médiatisation. Beijing qui n'est qu'à une centaine de kilomètres est directement menacée par cette avancée. Déjà , des tempêtes de poussières et de sable balaient régulièrement la capitale ...
Les rares villes le long de la ligne sont très basses et sombres, au pied des centrales à charbon.
Le charbon est la principale ressource de la région avec de gigantesques mines à ciel ouvert et des réserves colossales. La source d'énergie la plus utilisée en Chine n'est pas des plus écologiques...
A l'arrivée, 6h plus tard, la température est plutôt fraiche, nous sentons de suite que nous sommes en altitude. Le personnel du CITS (l'organisme d'état s'occupant des touristes étrangers) attend les étrangers à la descente du train. Nous nous inscrivons pour l'excursion du lendemain. Ce n'est pas notre tasse de thé, mais l'un des deux sites que nous avons prévu de visiter est loin de la ville et nous avons encore en mémoire nos aventures à la Grande Muraille. En plus, cela nous permettra de ne rester qu'un seul jour à Datong, ce que nous avons aperçu de la ville depuis le train ne nous a pas vraiment emballé.
Nous tentons d'acheter au guichet de la gare des billets pour le train de nuit du lendemain, mais il est dèjà complet. Par contre, c'est possible auprès du CITS, moyennant une commission (de 30%...). Obtenir des billets pour les trains de nuit, en particulier les couchettes dures (la 2e classe), est parfois difficile et il faut s'y prendre à l'avance ou passer par une agence de voyage, qui ont des places réservées. Il existe 3 classes dans les trains chinois : assis (le moins confortable, surtout quand le voyage dure 10, 20 ou 30 heures), couchette dure (6 places par compartiment) et couchette molle (4 places par compartiment)...
Nous logeons juste en face de la gare, dans l'hotel le moins cher de la ville (140 yuans tout de même).
Nous avons la joie de découvrir qu'il n'y a pas d'eau chaude avant 20h. En attendant, nous partons chercher de quoi manger. Ce soir, faute de mieux, ça sera soupe de nouilles déshydratées, la première d'une longue série... Mais nous ne le savons pas encore !
Lorsque nous sortons d'un cybercafé, nettement plus accueillant qu'à Beijing, la nuit est tombé depuis longtemps et la température a chuté vers 2° ou 3° C... Dans la chambre sans chauffage, il ne fait plus que quelques degrés de plus. Heureusement, une bonne douche chaude nous attend. Et quand on dit une, ce n'est pas deux... Muriel doit se rincer avec l'eau chauffée dans la bouilloire électrique, seul confort de l'hotel. Autant dire que nous restons habillés pour nous coucher...
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