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A l'école de Confucius
29 septembre 2007, par Christophe
Nous partons à regret Gyeongju. Il nous reste encore plein de choses à voir dans les environs, mais le temps commence à être compté (nous quittons le pays d'ici une semaine).
Histoire de changer, c'est le train que nous utilisons pour rejoindre en 2h Andong.
C'est très confortable avec de larges fauteuils, mais pas très rapide.
Malheureusement, cette ligne ne nous a pas permis de tester le KTX, le TGV local construit par les Français.
Andong, Andong...
Nous nous arrêtons au premier hôtel que nous trouvons, en face de la gare. C'est ce qui est appréciable en Corée, les hôtels sont généralement très bien tenus et plutôt bon marché, il y a rarement besoin de chercher longtemps. Une fois de plus, Muriel obtient une réduction (c'est la 4e ou 5e fois depuis le début du voyage), on doit vraiment leur faire pitié :-)
Nous faisons un rapide tour dans le petit centre ville
... avant de prendre un bus qui nous emmène jusqu'à une ancienne académique confucéenne à une heure de route d'Andong.
L'académie Dosan Seowon est très célèbre en Corée, elle orne même l'une des faces des billets de 1000 wons tandis que de l'autre côté, figure le portrait de son fondateur, Yi-Hwang, alias Togye (1501-1570) qui fut l'un des grands penseurs néo-confucéens de Corée.
L'école est située dans un très beau cadre, entourée par la forêt sur le flanc d'une colline.
Elle fut pendant des siècles la plus prestigieuse école de Corée, permettant d'accéder aux plus hautes fonctions de l'état. L'une des idées les plus novatrices de Confucius pour l'époque (5e siècle avant JC) était de de choisir les fonctionnaires non selon leur richesse, leur origine sociale ou leur famille, mais suivant leurs mérites, d'où le système de concours qui étaient organisés régulièrement. Ce système fut en vigueur en Chine pendant environ 2000 ans et en Corée durant 5 siècles.
Les bâtiments (une dizaine) sont plutôt modestes
La bibliothèque est répartie en deux bâtiments identiques qui sont séparés par le chemin central...
et les élèves devaient avoir une vie spartiate.
un des dortoirs réservés aux étudiants
De vieux messieurs en habit d'époque discutent dans certaines des salles d'études autour de livres en chinois.
Les concours pour devenir fonctionnaire se basaient d'ailleurs sur les textes classiques chinois (et non pas coréen).
Ils portent le chapeau caractéristique des classes supérieures.
La société coréenne de l'époque Joseon était très hiérarchisée et seuls ceux des classes supérieures pouvaient accéder à l'enseignement.
Au point le plus haut du site, un bâtiment permet de rendre hommage à Togye par des offrandes (nous voyons notamment une magnifique tête de porc !).
Le confucianisme est plus une philosophie et une morale qu'une religion. Cependant il comprend certains éléments mystiques notamment à travers le culte des ancêtres.
Une salle d'exposition présente la vie de Togye et son œuvre, notamment les nombreux ouvrages qu'il écrivit.
comme cette note sur le Yin et le Yang...
La visite est très intéressante pour mieux comprendre la société coréenne durant toute l'époque Joseon.
Le soir, nous passons quelques heures au festival des masques. Malheureusement, il ressemble davantage à une grande foire avec de nombreux camelots qu'à la fête traditionnelle qu'il a été pendant des siècles.
Parmi les différents stands, nous retrouvons des scarabées, criquets ou autres insectes (animaux de compagnie des coréens) (voir l'article du 20 Septembre 2007)
vivants ...
...ou sculptés en bois
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